[Linux] Machines à voter ..

[Christophe Courtois]

Steve Schnepp a écrit :
> En fait, une idée serait peut-être d'avoir une espèce de ticket de vote 
> (comme un ticket de caisse) que l'on pourrait lire automatiquement (avec 
> par exemple un code barre) pour faciliter le dépouillement.

Les bulletins de vote sont tous normalisés ; n'importe quel OCR de base 
est capable de distinguer un bulletin Royal d'un Sarkozy.

 > (avantage,
> on aurait instantanément le résultat du vote - stockage électronique en 
> base de données, et on pourrait le valider dans la semaine qui suit en 
> cas de contestation)

Déjà faudrait-il savoir qu'il faut contester. Et d'ailleurs, dans une 
structure autoritaire (et il est très facile d'y arriver à une petite 
échelle, genre village ou élection de représentants du personnel dans 
une usine), le moindre début d'évocation d'une protestation fait mal 
voir celui qui conteste. La seule garantie est le décompte (ou recompte) 
systématique, immédiat et en public.

Je rappelle le problème fondamental : si une machine est impliquée, la 
méfiance est de règle, on ne peut voir ce qu'elle fait réellement. À 
l'extrême, on peut suspecter l'automate qui absorbe une pile de 
bulletins, pour les lire par OCR et envoyer un décompte provisoire au 
Conseil Constitutionnel, d'en substituer une partie pour le recompte 
(cas envisageable dans des endroits où le vote pourrait se jouer à 
quelques voix, cf USA 2000 & 2004).

Le principe actuel du vote veut que de l'isoloir au procès-verbal, un 
gamin de 10 ans puisse surveiller un bulletin et le décompte, et être 
raisonnablement certain que le résultat sur le procès-verbal correspond 
à ce qui a été voté par les gens, et que ceux-ci n'ont pu être 
influencés (pas de preuve du vote, anonymat total des bulletins, etc.)


D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris à quoi sert le vote 
électronique. Nous connaissons toujours les résultats le soir de 
l'élection, en général avant même 20 h si on regarde les télés 
étrangères : les sondages de sortie des urnes sont précis. Au pire, on 
attend le lendemain matin. Aux États-Unis, qui votent pour dix choses le 
même jour, je veux bien comprendre, mais chez nous...





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Christophe Courtois
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