[Linux] gobolinux 015
François DREYFÜRST
francois.dreyfuerst@::1
Sam 11 Oct 15:03:01 CEST 2014
Le 11/10/2014 10:45, René Bastian a écrit :
> Pour revenir au sujet ;) :
>
> On Fri, 10 Oct 2014 13:38:17 +0200
> Christophe Courtois<christophe@::1> wrote:
>
> [...]
>
>> Au passage, c'est la centralisation dans un dépôt bien tenu qui donne
>> sa stabilité à Debian, plus que le fait de gérer les programmes par
>> dpkg ou dans le système de fichiers. Et une bonne gestion des
>> dépendances. Tiens, Gobolinux ne parle pas de ça, c'est pourtant
>> l'intérêt principal des paquetages Linux.
>>
> Il me semble que les dépendances ne sont plus tellement importantes
> puisque chaque programme est dans son propre répertoire.
>
À moins qu'un truc décisif m'échappe, les dépendances ont aussi à voir
avec des histoires de bibliothèques partagées, etc., sur lesquelles les
différentes applications peuvent aller s'appuyer sans avoir besoin de
leur propre bout de code à elles ... ou bien ?
Partant de là, je dirais qu'une vision hiérarchisée du stockage des
informations a tout de même sa justification, sinon personne ne peut
compte sur rien (ou l'inverse).
>> En fait, Gobo me rappellerait plutôt le Mac, avec ses /Users,
>> /Applications, et ses applications-répertoires autonomes. Et ça
>> marche plutôt bien. Pas par centralisation, là, mais parce que les
>> applis sont justement autonomes, sans mutualisation. [...]
>>
> D'ailleurs quelque part sur le web on y fait allusion.
>
Dans ce genre de cas :
-- soit on multiplie les redondances (que la mutualisation par
bibliothèque a justement pour but d'éviter) pour que chaque application
puisse faire tourner correctement, et, même si les capacités de stockage
ne sont plus un réel problème, il y a de quoi considérer qu'on fait une
sorte de gaspillage ;
-- soit on crée des liens dans tous les sens pour quand même mutualiser,
et là j'ai bien peur que l'ensemble y perde en clarté.
>> Et Gobo se doit de respecter l'existant (manifestement à coup de
>> liens symboliques) pour être compatible, ça ne simplifie pas les
>> choses.
Cf. ce que je viens de dire ... merci d'être d'accord avec moi.
>> Ils ont donc un peu le c.l entre deux chaises. Quant à savoir
>> si l'intérêt pratique est réel quand la gestion quotidienne par
>> apt-get est si simple, et qu'on peut toujours y déroger en installant
>> ses tar.gz dans /opt, bof bof...
>>
> La gestion par apt-get est simple tant qu'on peut accepter la
> main-mise de Debian sur les choix des logiciels.
Qui t'interdit de proposer un paquet à Debian, voire de créer ton propre
dépôt en expliquant de quoi il retourne, etc., et en laissant les
utilisateur de Debian y recourir s'ils le souhaitent ?
On dirait que tu penses, et ce n'est pas la première fois, qu'il y a une
sorte d'obscur décideur qui fait en tout arbitraire la pluie et le beau
temps chez Debian (en l'occurrence) ; je crois que ce n'est pas ainsi
que ça se passe.
Je vais me hasarder à une comparaison de type vaguement politique ...
Pour bon nombre de Français, l'État est plutôt perçu comme un élément
protecteur et coordonnateur, organisant de manière structurée et
cohérente la vie des gens. Si de plus, dans ses structures, le processus
de décision est démocratique, plus d'État signifie plus de liberté.
Transposé autant que possible au monde du logiciel libre, cela
signifierait qu'il devrait y avoir une sorte d'autorité unique, publique
et démocratique du libre, dans laquelle les décisions se prennent de
manière centralisée et s'appliquent de manière généralisée et cohérente.
Pour le monde anglo-saxon, on ne caricature pas beaucoup en disant que
le sentiment de liberté augmente lorsque le périmètre de l'État se réduit.
C'est plutôt cette vision de la liberté qui a été transposé au monde du
libre, ne serait-ce que parce que les pionniers du logiciel libre sont
majoritairement anglo-saxons : pas d'organisation jouant le rôle d'un
état et accordant à tel ou tel projet son "imprimatur", mais des
initiatives/projets autonomes dont la légitimité se mesure à leur succès.
> La scission
> en stable, unstable, etc. ne résout pas les pannes venant de
> la complexité de certains logiciels actuels où il faut des fois
> pouvoir choisir entre la version actuelle et la précédente.
>
Pourtant, ça reste je trouve un bon compromis, et laisse d'ailleurs à
l'utilisateur plus de possibilité de faire un choix cohérent : se pose
un peu moins le problème d'être obligé d'« accepter la main-mise de
Debian sur les choix des logiciels » (en l'occurrence de leurs versions,
certes, mais c'est toujours ça de pris).
Pour le reste, comme ça avait été mentionné : on a toujours le choix
d'installation « à la main » dans le répertoire /opt .
> Le choix de Apple&Mac (/Applications, /Users) devrait inciter à la
> réflexion.
>
De manière générale, je fais à Apple deux reproches :
-- le premier est anecdotique, mais je n'arrive pas à m'empêcher de
trouver agaçant le côté « utiliser un Mac et MacOS, c'est la classe » :
c'est quand même un peu branchouille et snob ... non ?
-- surtout : Apple a lourdement contribué de son côté aussi à ancrer
dans l'esprit du « grand public » l'idée qu'à un type d'ordinateur ne
peut être associé qu'un OS : tu as un PC ? Ça tourne avec Windows. Tu as
un Mac ? Ça tourne avec MacOS.
Et après ça, nous autres utilisateurs de logiciels libres tentons
d'expliquer qu'en fait on n'est pas réduit à une alternative aussi
fermée ... pas évident.
François D.
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