[lea] NumPat'06

Denis dhelfer@::1
Sam 2 Déc 21:52:12 CET 2006


Sven Luther a écrit :
>> Je suis preneur de noms à l'EOST (Ecole et Observatoire des Sciences de 
>> la Terre) ayant des compétences en GMT (si c'est bien le soft auquel je 
>> pense ;-)
> 
> Oui GMT, mais mon implication avec eux remonte a 96-98, ce qui fait un peu
> loin pour des noms. Cependant, l'idée serait de vendre aux collectivités
> qui defende la politique de numerisation, la mise en place d'une competence en
> SIG et autre produit nécessaire a cette opération, au niveau local, en créant
> une coopération entre les universitaires, qui ont déjà une experience de
> longue date dans le sujet, des sociétés du libre interesse par le sujet, voir
> avec l'appui d'organismes tel iconoval ou d'autres.

L'approche des universitaires est souvent très éloignée de celle des
collectivités (commune, comcom, ... région). Non pas qu'une ou l'autre
des approches soit mauvaise ou moins bonne l'une que l'autre.
Simplement, ils ne sont pas sur le même plan (sans faire de jeu de
mots). L'universitaire sera intéressé à la confection, l'amélioration
d'outils qui sont des conséquences de méthodes scientifiques afin de
démontrer le bien-fondé ou les limites de tel ou tel algorithme. La
collectivité a des besoins avant tout : connaître son territoire
(parcellaire, réseau d'adduction d'eau, voirie, etc.). Elle cherche des
produits logiciels en adéquation (comprendre budget, contraintes de
coopération, formation du personnel) avec ces besoins. C'est, il me
semble, pourquoi la réflexion se déroule au niveau intercommunal car peu
de commune peuvent supporter les coûts d'un SIG. Les départements (à
commencer par le Haut-Rhin) ont compris qu'il y avait moyen de fédérer
des besoins (comprendre rationaliser les coûts). L'enjeu pour les
collectivités n'est pas de disposer d'un outil permettant de faire des
analyses scientifiques, mais d'un outil pour gérer leur préoccupations
quotidiennes : localiser telle nouvelle voie communale desservant un
nouveau lotissement, visualiser quelles contraintes (zone naturelle
protégée, périmètre de visibilité d'un monument historique, etc.). On
est, pour le moment, dans la création de données et leur visualisation.
L'enjeu est bien là, du moins de mon point de vue. Dans un projet SIG,
la partie logicielle ne représente que 10 à 20 % du coût global. Les
départements financent à tour de bras les SIG des comcom pour récupérer
des données saisies  au niveau le plus fin.Je sais, ce n'est pas un
discours politiquement correct, mais c'est mon avis de contribuable.
Maintenant, je reste persuadé qu'il y a un écosystème à cerner et
développer entre le monde universitaire et les collectivités. De là à
dire que des SS2L peuvent jouer un rôle d'interface entre ces deux
mondes, je suis personnellement plus dubitatif.
En revanche, je crois foncièrement à l'émergence d'un pôle de compétence
associant l'analyse scientifique et les besoins terre-à-terre des
collectivités. La SSL2 qui réussira, en s'appuyant sur le réseau
d'expertise composé de gens capables d'expliquer l'impact de la théorie
des graphes planaires (y compris sémantiques) sur les SIG, de gens 
capables de détecter le potentiel de tel ou tel composant ou 
application, de gens capables d'analyser les processus mise en oeuvre 
lors d'une mise à jour d'une parcelle cadastrale, etc. Cette SSL2 aura 
alors toutes ses chances pour se mettre en concurrence (code des marchés 
publics oblige) avec d'autres "vrais professionnels".
L'investissement, non directement profitable pour une société isolée le 
devient dès lors qu'on associe les différents composants d'un problème à 
résoudre laissant à chacun sa part de gloire (comprendre responsabilité 
;-). Avec les bons ingrédients, nous n'avons pas encore forcément la 
bonne recette pour autant. Iconoval peut être l'une de ces recettes, why 
not ?
Après tout, le Geoportail de l'IGN ne présente que des images au client 
final, non ? Une image peut être interrogée sur ses composantes (pixel 
X,Y).  Mapserver sert des .... images !!! Les Alains (ils se 
reconnaîtront ;-) ont un tas de sable devant eux. A eux de décider s'ils 
veulent en faire des châteaux.

> 
> Cela aurait le double avantage de créer des emplois, de créer une structure
> locale detenant la compétence necessaire pour non seulement fournir le
> logiciel, mais également la main d'oeuvre formatrice et assurant les services
> sur ce sujett, tout en favorisant la visibilité des logiciels libres.

L'objectif n'est pas de créer une structure, mais de permettre au 
secteur du logiciel libre de s'épanouir et de concurrencer l'"autre" 
acteur, particulièrement sur certains secteurs porteurs (l'information 
géographique en fait partie, c'est sûr).

> 
> Cela pourait être une première action pour Alsace-Libre-Software-Alliance.
> 
>> Mon analyse (suivant ce secteur depuis plusieurs années) :
> 
> Très interessant, c'est exactement ce qu'il manquait. L'idéal serait de monter
> une proposition d'étude de faisabilité (peut-être financer par la région ? Ou
> peut-être le SEMIA), et d'essayer de voir si on peut pas travailler avec les
> gens des transfert de compétence de lULP ? 

Etude de faisablilité ou étude de marché ?
La faisabilité de quoi ?
- d'un marché apparamment uniformisé des besoins des comcom en SIG ? -> 
Joker
- de processus métiers (gestion de voirie, de cimetière, numérisation du 
cadastre) -> autant d'études que de métiers....
- de l'assemblage de briques logicielles crées aux 4 coins de la planète 
(la plupart compatibles avec les normes ISO) en vue de générer le mouton 
à 5 pattes, celui-là même que tout le monde a désiré ardemment mais dont 
personne ne veut plus ?
J'ai bien peur que ni la Région, ni même SEMIA "n'achète" ce genre de 
projet...

> 
> C'est cela je pense la valeur ajouter pour les exterieurs de la structure que
> l'on souhaite mettre en place, devenir l'endroit ou les gens viendront prendre
> des renseignement, en disant, tient, on a ce projet, est-ce que ALSA a quelque
> chose a apporter.

Je persiste à croire en un lieu|outil|espace de collaboration entre le 
monde de la recherche, le monde de l'économique offreur de solutions, le 
monde des besoins (collectivités, particuliers, etc.). Cela aura pour 
base, la mutualisation des connaissances, pas forcément des 
savoirs-faire ou des produits (ce serait un plus, mais pas une 
obligation). Le plus important est que chacun apporte son angle de vue. 
Après triangulation, le périmètre de recherche pour les SS2L ne peut que 
s'en trouver réduit à une échelle exploitable et ainsi générer de la 
nouvelle valeur.

> 
> Amicalement,
> 
> Sven Luther
> 
> 
PS:
<mon avis>l'enjeu "open-source" est sur les données pas sur les 
softs.</mon avis>

cordialement

Denis



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