[Linux] Pourquoi tant de haine :-)

François DREYFUERST francois.dreyfuerst@::1
Ven 20 Avr 19:30:22 CEST 2012


Bonsoir à tous

[...]
>> C'est en 1997 que j'ai acheté et installé mon premier Linux
>> (SuSE 4.x.x) - malgré l'avertissement du vendeur qui me le
>> déconseillait fortement [un libraire info(i)rmatique en Allemagne].
>>      
> Si tu en est resté à ton impression de 1997, alors elle est aujourd"hui
> un préjugé.?
>
>    

Euh ... force est de reconnaître que là, c'est un peu vrai.
Quel était au fait l'argument de ce libraire allemand : trop d'interface 
graphique (déjà) ?

>>> [...]
>>> Ça sonne comme un préjugé, ça ! ;-)
>>>        
>> Non, un post-jugé : en musique j'ai subi tous les merdiers:
>> éditeurs, séquenceurs, Steinberg,  E-logic, ..., [tout ça
>> est à la cave]. Les explications vaseuses : si vous voulez
>> obtenir un son comme celui utilisé dans [tel disque de groupe]
>> cliquez, là, puis là, puis là, etc.
>>      
> Voir ci-dessus.
>
>    

La ligne de commande et l'interface graphique se complètent : la seconde 
prend le relais lorsque la première atteint ses limites.
La seconde est plus fine dans la gestion des options, paramètres, etc., 
la première plus intuitive donc plus claire lorsque le choix sont 
(relativement) restreints et standardisés.


>>> Il est _anormal_ en 2012 (et même bien avant...) d'avoir encore
>>> besoin de la ligne de commande sur un système d'exploitation grand
>>> public. Et même un SE tout court.
>>>        
>>      


Tout est relatif ... Voici un exemple qui complète mon propos ci-dessus.

Imaginons qu'on ait à déplacer des fichiers d'un répertoire à un autre 
(ce qui inclut le transfert depuis une clé USB par exemple), mais en 
devant les choisir dans une grande masse sans vouloir tout prendre.

Cas 1 : les noms de fichiers respectent une certaine organisation 
logique, avec « pattern », etc. Là, un coup bien senti de ligne de 
commande avec ce qu'il faut de caractères ? ou * bien placés, et c'est plié.

Cas 2 : les noms de fichiers sont totalement déconnectés les uns des 
autres ...  Là, rien ne vaut une sélection en mode graphique de ceux 
dont on a besoin, à la souris et avec lorsque c'est possible une 
prévisualisation de leur contenu pour mieux choisir.

Pourquoi décréter qu'une méthode est supérieure à une autre ? Chacune 
est adaptée à une situation, nuance.
>> Je ne veux voir qu'une seule tête. En avant marche ... :)
>>      
> Chacun fait ce qu'il veut. Tu me connais assez pour savoir que ce n'est
> pas de ça qu'il s'agit. Mais de réalisme : je m'explique.
>
> Pour des systèmes exotiques ou comme toi pour de la recherche
> artistique, oui pourquoi pas !  Mais dans le cas général la réalité a la
> dent dure !
>
> Réfléchis : à part un phénomèmal individu par ci par là, qui malgré un
> disorthographie incroyable arrive arrive à se servir de la ligne de
> commande en virtuose, la plupart des personnes ne pourront jamais se
> servir d'un système qui exige de ne pas faire de fautes de frappe. Plus
> ça va moins la maîtrise de l'écrit va.Le clavier n'arrange rien pour le
> commun des mortels. Requiem.
>
>    
oui.
> Il y a une autre limite : la capacité d'abstraction exigée pour gérer
> des systèmes qui sont de plus en plus complexes. Ça mettra de facto des
> limites à l'usage de la ligne de commande, si ce n'est déjà fait.
>
>    


Serge, tu mets des mots sur ce que je n'arrivais pas à bien formuler.
J'ajoute aussi que la ligne de commande fait d'une certaine façon courir 
plus de risques : une commande syntaxiquement correcte sera exécutée, 
tant pis si une faute de frappe (penser aux options sensibles à la 
casse, bizarres, etc.) s'est glissée dans ce qu'on a tapé.
En mode graphique, on a le temps de visualiser une dernière les champs 
cochés, etc. Bien sûr ça ne garantit pas le risque zéro, mais je trouve 
que ça peut être rassurant.

> [...]
> Alors je maintiens : pour des systèmes exotiques ou comme toi pour de la
> recherche artistique, oui pourquoi pas ! Pour des cas innatendus, soit !
> Mais à part ça c'est de la bêtise.
>
>    

De la bêtise, peut-être pas. Disons une forme de nostalgie, j'espère que 
ce n'est pas de l'ordre du sentiment de supériorité.

Je le répète : la ligne de commande est un outil puissant et qui permet 
un contrôle très fin de ce qu'on fait, mais pour une vaste majorité des 
usages d'une vaste majorité des utilisateurs, cet argument tombe 
totalement à plat : pourquoi s'enquiquiner à apprendre à utiliser un 
outil complexe en ne l'exploitant qu'à quelques % des ses possibilités, 
alors que des outils simples rendent les services attendus ?
Après, si les besoins d'une personne évoluent vers le plus pointu, elle 
ira voir plus loin.


Au fait, je rappelle que je suis fervent utilsateur de LaTeX d'une part, 
mais aussi pragmatique utilisateur de OpenOffice d'autre part : dans le 
premier cas, c'est pour faire un travail d'une qualité inégalée dans le 
domaine de textes mathématiques, dans le second pour des courriers 
standards ou des comptes rendus de réunions.
Bref : je m'estime en position équilibrée.
> [...]

>>> Autre exemple : apt-get. Si je connais au moins le nom de l'appli
>>> que je veux installer, c'est probablement la solution la plus
>>> rapide. Mais si je suis à la recherche d'une application qui
>>> remplit des fonctions données et sans en connaître le nom ni même
>>> si elle existe, le navigateur de KPackageKit est plus fonctionnel
>>> et me permet de faire une tapée d'opérations en une fois, qui
>>> seraient fastidieuses à reporter sous forme de ligne(s) de
>>> commande.
>>>        
Oui. Ou le gestionnaire synaptic (Gnome), avec classement des paquets 
par type d'application (langages de programmation, multimedia, etc.).
> [...]
>    
Bonne soirée
François


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