[Linux] bilan des installations et compte-rendu

[Serge Schmitt]

Le 12/12/2013, Christophe Courtois<christophe@::1> a écrit :

> C'est pas la mentalité, c'est l'âge. On devient plus conservateur en
> vieillissant, mais c'est de la prudence.

Apparté :  Il fait allusion à mes 67 ans ou quoi ? :-)

Ce n'est pas une question d'âge mais bien plus de curiosité et
d'esprit aventureux. Je reconnais que certaines tendances s'émoussent
ou évoluent avec l'âge, mais pas plus que durant le reste de la vie.
On s'aperçoit que ceux qui ont des occupations gratifiantes et des
passions nourrissantes se racornissent moins vite que les autres.
Encore une fois il n'y a pas de véritable cas général.

J'ai toujours démonté mes jouets, mes vélos, mon Solex, ma 4L, ma
machine à laver le linge et je ne sais plus quoi encore... Et j'ai
continué plus tard avec l'informatique. Ça m'arrive et m'arrivera
encore.

Mais une fois de plus ce serait abusif de généraliser mon cas. Par
exemple comme je viens de le dire dans un autre message, l'esprit
d'aventure n'est possible que si on possède une bonne confiance en soi
et en la vie ce qui n'est pas également donné.

D'autre part aujourd'hui je le fais beaucoup moins pour plusieurs raisons.

Une passion a pris le dessus sur le reste et je souhaite y consacrer
le maximum de mon temps : je fais de la photographie et je me suis
inscrit à des cours de dessin et de peinture. L'informatique est donc
devenu moins un objet de curiosité en soi qu'un outil pour atteindre
d'autres objectifs : il faut que ça fonctionne, point. Par exemple je
vais probablement encore monter une ou deux bécanes comme je fais
depuis quinze ans mais il est probable qu'ensuite je les achète
montées voire que je passe au Mac. Avant je disais volontiers que
l'informatique (hard et script) c'était mon Meccano de grande
personne. Je passe à autre chose

Par ailleurs l'outillage actuellement exigé pour le genre de bricolage
domestique que je faisais est souvent plus complexe et onéreux que par
le passé et les procédés de montage (sertissage, collage) sont souvent
irréversibles. Il y a plein de trucs qu'on ne peut plus démonter sans
les rendre inutilisables.

Il y a une autre cause plus terre à terre. Suite à des maladies et à
de plus en plus de sédentarisation j'ai pris beaucoup de poids et j'ai
aussi été opéré de la colonne vertébrale : certaines des contorsions
exigées par la mécanique me sont devenues impossibles. Je peux encore
faire beaucoup de choses, mais plus autant.

>> J'ai jamais ressenti le besoin d'effacer aléatoirement des parties de la
>> base de registre de Windows au boulot, que j'utilise en mode bureautique
>> :o)

Je comprends ça... :-) Quant je tripotais la base de registre, ce
n'était jamais dans le but de casser mais de modifier qq chose à mon
idée, et ceux qui lisaient comme moi des bouquins sur le sujet (je
n'avais pas encore Internet qui était facturé au prix du caviar...)
étaient probablement motivés de même.

Mais je le répète je suis comme ça depuis que je me souvienne. La
plupart de mes petits camarades dans mon quartier (appelé à l'époque
populaire, les grands ensembles n'existant pas encore) préféraient
jouer au foot plutôt qu'au Meccano ou au petit chimiste. Ou faire des
parties de sonnettes ou s'amuser à aller tirer les cheveux des filles
plutôt que de lire ou de construire des modèles réduits. La plupart
détestaient l'école, moi j'adorais ça. La plupart exécraient la
lecture, moi j'adorais ça.

À cinquante ans je suis retourné sur les bancs de l'université et
d'une école où .j'ai appris bien plus de choses que ce qu'on me
demandait. À soixante-sept je prends des cours de dessin. Je suis
depuis toujours habité par la passion d'apprendre et la soif de savoir
et je pense que ça durera toujours sauf sénilité. Je ne joue
qu'exceptionnellement à un jeu parce que pour moi la vie est LE
terrain de jeu. Est-ce que pour autant je suis un modèle ou un cas
généralisable ?

Serge