[Linux] De la =?iso-8859-1?Q?libert=E9_des_oeuvres_?=(ex:Re: bilan des installations et compte-rendu)
zirst@::1
zirst@::1
Jeu 19 Déc 20:47:07 CET 2013
> Le 17/12/13 15:32, zirst@::1 a écrit :>> La perspective actuelle
> se borne au plus large à un siècle, dix
> >> milliards de personnes, un système solaire.
> > certes.
> >> Le reste est science-fiction : trop spéculatif et incertain pour qu'on
> >> puisse faire des plans et choisir des optons de société.
> > je ne suis pas d'accord. Le fait que l'univers soit fini n'est pas de
> la SF.
>
> Que l'univers soit infini alors que nous sommes incapables de sortir de
> notre système solaire, que toutes les ?uvres humaines et une infinité de
> variantes préexistent toutes dans un nombre-univers inconcevablement
> grand n'a pas de conséquence pratique dans notre société.
> Le seul contexte où cela aurait une importance relève de contextes de SF
> : très loin dans le temps, ou avec une science encore inconnue.
>
Non. Car comme cette finitude n'est pas de comprise, tout un tas de bride
sont en place pour asseoir le plus possible la domination en place. Sans
avoir d'application pratique, ça pourrait (devrait ?) avoir une
implication dans un changement de vision.
>
> >> Ça serait déjà bien si on avait déjà collectivement la perspective du
> >> siècle.
> >>>> Que nous ne sommes pas capables de création dans un sens démiurge,
> oui.
> >>> c'est donc qu'on est d'accord,
> >> Si tu veux mais comment ne pas l'être ? "Tout (et son contraire) est
> >> dans les décimales de PI, donc aucune création n'est originale." Ça
> n'a
> >> aucune importance pratique.
> > Hein ? Ben non, tu écris qu'on n'est pas capable de création
> démiurgique,
> > ce qui est ce que j'ai dit. Donc ce n'est pas tout et son contraire.
> Je ne
> > comprends pas la citation, peux tu l'expliquer ?
> > Ça n'a pas d'importance pratique parce qu'on ne lui en donne pas. On ne
> > lui en donne pas parce que ça n'a pas d'importance pratique. Peut
> être que
> > c'est là le problème ?
>
> Donne-moi une conséquence pratique du fait que le code complet de Linux
> 4 soit quelque part dans les décimales de pi. Tu ne pourras jamais l'y
> trouver (trop long à calculer ; et noyé dans une infinité de variantes).
>
Une conséquence pratique ? Les créateurs de Linux 4 ne sont pas les
contributeurs du projet. D'ailleurs, Linux 4 ne dépend pas d'eux, car il
fait parti de l'ensemble du possible. Ils n'ont fait que le trouver.
À nouveau, on dérive, mais mon point était simplement de dire que le terme
créateur est un non-sens. En plus on y associe des règles qui, du coup, ne
sont pas justes si on les rapportent à la réalité.
>
> >>>> Mais inventer des concepts jamais vus dans une société donnée ;
> créer
> >>>> des histoires jamais inventées ; concevoir des bâtiments jamais
> faits ;
> >>>> coder des applications jamais vues : SI, on peut, et des gens le
> font
> >>>> tous les jours.
> >>> Oui, mais ces découvertes sont limités au champs du possible, qui
> n'est
> >>> pas infini. Par exemple, on peut dessiner un escalier de penrose qui
> >>> nous
> >>> semblera infini en abusant de nos sens imparfaits, mais on ne peut
> pas
> >>> construire un escalier avec cette propriété dans la réalité.
> >>> En fait, ton analyse n'est pas dans le même référentiel.
> >> Je suis totalement terre à terre. C'est le principe dans tout ce qui
> es
> >> juridique ou informatique.
> > Soit. L'approche mathématique n'est pas terre à terre ?
>
> Les maths sont totalement éthérées et ne prétendent rien avoir en commun
> avec le monde physique. Il y a débat sur les axiomes exacts, mais
> ensuite tout se construit.
>
Le juridique et l'informatique sont tout aussi éthérées. Pas les procès
verbaux, ni les composants, mais la logique juridique est arbitraire et
l'informatique se repose sur des maths que tu qualifies d'éthérées. Ça
tient pas.
>
> Evidemment, la partie des maths découverte par les êtres humains varie
> suivant leur motivation, et la forme selon leur culture.
> Si tu *appliques* les maths au monde réel, tu fais de la physique
> (enlève les infinis, rajoute des hypothèses nées de l'expérience) ou de
> l'informatique (enlève l'infini, ajoute du vaudou).
>
>
> >> C'est de l'économie. Et ne pas confondre rente et retour sur
> >> investissement.
> > non ça change tout. Je vais essayer de restituer ce qu'il expliquait.
> > Quand tu es dans un monde de la rente, tu travailles parfois
> longtemps (le
> > temps d'écrire un bouquin par exemple) sans revenu (et sans garantie
> d'en
> > avoir).
> > Dans un monde du travail, tu reçois un salaire pour ton travail
> > (note qu'il n'est pas obligatoire qu'il soit le même pour tous) et si
> tu
> > écris un best seller ça ne change pas ton salaire.
>
> Ça existe en partie : bourses, mécénat...
>
non, c'était dans une approche globale. Aujourd'hui, si tu travailles sur
quelque chose, il faut quelqu'un (pour faire simple) supporte le risque
que ça n'aboutissent sur un résultat inattendu en échange d'un retour (en
général financier mais pas toujours)
>
> La question devient pratique : comment sélectionner les auteurs à qui on
> va octroyer ce salaire ? Les éditeurs de livres se basent sur l'intérêt
> commercial potentiel, et il vaut mieux avoir fait ses preuves. Dans le
> libre, il y a une composante commerciale possible (édition/service), on
> peut envisager de salarier les auteurs, mais pour un travail donné, pas
> choisi par eux, et dans ce cas ça revient au même à un niveau supérieur
> (l'entreprise fait l'investissement ans garantie de retour).
>
L'exemple que prend benjamin bayard est le CNRS (bien que ça soit moins
vrai de nos jours, mais soit). Un chercheur prospecte sans garantie de
résultat, il est malgré tout payer. Lorsqu'il découvre quelque chose, il
n'est pas payer plus, si on veut, il a la satisfaction de la découverte en
bonus. Mais son salaire ne change pas. Peut-on envisager un monde, pas
forcément coco d'ailleurs, mais où il est possible d'apporter la pierre
qu'on veut à la collectivité ? (rattaches cette question avec
l'automatisation de toutes les tâches automatisables)
>
> Ou on sort du système économique et chacun ne travaille plus que
> gratuitement, mais avec un travail à côté.
>
> Soit on change la société avec le revenu d'existence ou une variante, ce
> qui serait le bonheur pour les vrais écrivains et les auteurs de libre,
> mais je suis sceptique sur l'application (la discussion dépasserait de
> loin le cadre de cette liste et mon temps libre).
>
Oui, mais je ne pense pas que le revenu d'existence soit une solution.
le problème du revenu d'existence est à mon avis qu'il se fera bouffer par
l'inflation rapidement. Le fait ne change pas : lorsqu'on produit quelque
chose sans coût, cette chose est une valeur nulle (ou quasi). Donc que ce
soit pour donner des sous à tout le monde ou pour la culture, les
conséquences sont les mêmes.
>
> >>> pour moi, une des dérives les plus néfastes est celle qui éloigne les
> >>> peuples de la connaissance.
> >> Ou qui impose lesquelles sont les bonnes...
> > qui a imposé quoi que ce soit ?
>
> Une bonne partie de nos connaissances est imposée de fait par notre
> société (environnement), plus ou moins consciemment et délibérément :
> religion, règles de comportement social, histoire de l'école... et tu ne
> peux pas y couper, juste mitiger le phénomène. Fais des gamins, tu leurs
> imposeras forcément ce que tu penses juste.
>
oula, oui bien sûr. mais ma question était une réponse à «ou qui impose
lesquelles sont les bonnes».
>
> Et nous essayons tous d'imposer (plus ou moins poliment) tel ou telle
> connaissance et la vision du monde qui vient avec aux autres.
>
bien sûr chacun a ses idées. Justement, j'essaie de «confronter» les
miennes pour voir comment je peux les améliorer. Je ne prétends pas avoir
La solution (enfin si c'est 42). Mais je considère qu'on peut faire
évoluer les choses. Pour reprendre la citation de George B. Show que fait
Laurent chemla dans confession d'un voleur
« The reasonable man adapts himself to the world; the unreasonable one
persists in trying to adapt the world to himself. Therefore all progress
depends on the unreasonable man. »
Disclamer : ça ne veut pas dire que je crois être l'élu qui va changer le
monde. Je pars simplement du constat que l'état dans lequel il est ne
convient pas, je m'interroge sur les solutions possibles et j'essaie de me
les appliquer.
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