[Linux] De la =?iso-8859-1?Q?libert=E9_des_oeuvres_?=(ex:Re: bilan des installations et compte-rendu)

zirst@::1 zirst@::1
Jeu 19 Déc 21:48:18 CET 2013


> Le 15/12/2013, zirst@::1<zirst@::1> a écrit :
>
>> Ce n'est pas parce que nous sommes
>> incapable de création démiurgique qu'un dieu tel que les croyants se le
>> représentent existe. ( a->b != b->a)
>
> Dans l'ignorance caractéristique aux phénomènes surnaturels c'est vrai
> en même temps que la même formule sans le "!". :-) Formule qui ne veut
> d'ailleurs rien dire si tu ne définis pas d'abord a, b et la fonction
> (?) ->.
>
a et b sont deux propositions, n'importe lesquelles. Par
«->» signifie «implique»
Donc en français ça donne : a implique b est différent de b implique a
>
> "Je ne crois pas à la possibilité d'une création de type démiurgique".
> Le commun des mortels comprendra plus facilement qu'avec ta formule
> que ça élimine de facto la possibilité de croire à 'un créateur du
> monde.
>
sauf que ce n'est pas ce que j'ai écrit. J'ai écrit que les hommes ne sont
pas capables de création et que cela n'impliquait pas qu'un Créateur parmi
ceux que les humains «ont découvert» existe. En fait, j'essaie d'éviter
d'entrer dans ou, pire, que mon propos soit restreint à un débat religieux
(échec !). Rien de plus

> Il y a une autre voie pour arriver à cette conviction...
>
> Croire que l'univers est organisé de manière rationnelle
> (compréhensible) implique la croyance sue ou insue à l'existence d'une
> instance démiurgique et anthropomorphe.
>
C'est la fameuse théorie du grand horloger. Je suis toujours étonné de
voir que d'un côté pour certains les sciences sont une quête déiste alors
que pour d'autre les sciences tuent le concept de dieu.
>
> La théorie créativiste et dans
> une moindre mesure même la théorie du chaos, tout comme n'importe
> quelle théorie visant à imaginer la genèse de l'univers, ont en commun
> d'être des tentatives pour éviter de faire face à l'impensable (au
> sens propre) savoir que l'univers est peut-être absurde, au sens qu'il
> ne respecte pas une logique compréhensible par l'être humain.
>
> La conséquence est que chacun doit lui-même donner un sens à son
> existence sans espoir ni de l'aide d'une révélation (caractéristique
> des religions), ni de racheter ses frustrations ou ses actes lors
> d'une vie hors les limites entre la naissance et le décès (cf. le
> célèbre opium du pauvre). Cela implique de faire ses choix de
> comportement social selon notre propre éthique sans aucune certitude
> de ne pas se tromper, au-delà de ses convictions.
>
je suis assez d'accord, chacun écrit les pages de sa propre histoire et il
revient à chacun de trouver l'encre pour ajouter de nouvelles lettres.
>
> Une de mes croyances - on est obligé d'en avoir rien que pour pouvoir
> utiliser le langage, alors autant en être conscient - cette croyance
> donc c'est que c'est bien la foi qui sauve mais que ça n'a rien à
> voir, mais alors rien du tout, avec la démiurgie ! J'ai la foi en
> certaines valeurs mais en aucun phénomène surnaturel. C'est ça que
> veut dire quand je m'amuse à provoquer certains auditoires en leur
> affirmant : "Je suis un athée radical qui a plus de foi que la plupart
> des croyants".
>
oui. On peut avoir foi (ou pas) en l'amitié, en l'état, en l'Homme, etc.
Oui, la foi, qu'elle soit justifié ou non, sauve en comblant les vides, en
donnant du sens à ce qui n'en a pas, etc. C'est un peu de la méthode Coué,
de l'effet placebo et une réponse à notre grégarisme naturel.
>
> On peut toujours me rétorquer qu'alors pour moi dieu, au sens de ce
> par quoi nous sommes irrémédiablement dirigés, c'est la culture,
> auquel cas j'applaudis de toutes mes mains libres. Développer ça
> devrait se faire sur une autre liste.
>
oui, le développement devrait se faire ailleurs, c'est d'ailleurs pour ça
que j'avais essayer de l'anticiper et de le tuer dans l'oeuf…
>
> Ce qui est séduisant en informatique c'est que même s'il y existe des
> contraintes matérielles, les possibilités sont immensément vastes dans
> des domaines immensément nombreux. Avec comme l'a fait remarquer
> Christophe dans le cas général des risques limités pour la sécurité
> des personnes. L'on peut donc y prendre du plaisir à se croire un peu
> démiurge. C'est quasiment l'équivalent d'un terrain de jeu ou
> d'aventure. C'est un plaisir qu'on a le droit de ne pas se refuser.
>
les possibilités sont énormes, encore faut-il se donner les moyens d'en
profiter, donc s'éduquer. Ah tiens !
>
> D'un autre côté il y a le succès des mondes virtuels auquel la théorie
> du chaos et la difficulté de plus en plus grande de croire aux
> propositions créativistes ne pas étrangers.
>
> Ce qui me fait vraiment peur c'est cette réalité là : quand l'ensemble
> de la communication politique et économique aura viré au storytelling
> généralisé (à l'instar de ce que font les religions depuis des
> millénaires mais pas seulement elles), storytelling au pouvoir de
> conviction quasi absolu grâce justement à la puissance des systèmes
> d'information, je pense qu'il deviendra difficile de se situer et donc
> de penser à lutter pour se libérer. Ma foi en la culture et ma vision
> de la nature humaine font que je pense qu'il y aura toujours des
> révoltés et des portes de sorties mais comme d'hab, il y aura beaucoup
> de sang et de larmes.
>
Oui la crédulité est parfois effrayante, mais, à nouveau, elle vient
combler un déficit de connaissance. Quelle raison a-t-on de s'opposer à
une chose dont on connaît rien ?
>
> C'est ici que les concepts d'informatique libre et surtout de formats
> ouverts acquièrent une immense portée philosophique et politique dont
> peut grandement dépendre l'avenir de l'Humanité.
>
Oui, d'où l'importance de la connaissance !


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