[Linux] gobolinux 015
François DREYFÜRST
francois.dreyfuerst@::1
Lun 13 Oct 12:13:56 CEST 2014
Bonjour à tous, salut René
> Bonjour,
>
> Je laisse le message tel quel et je copie certains passages:
>
> 1.---------------
>
>> Un système centralisé comme Debian permet de garantir des bases
>> saines ; par contre les dépendances sont plus rigides.
>>
> D'où des ennuis en cas de mise à jour officielle:
>
> * les développ. Debain contrôlent d'abord ce qui concerne leur
> boulot (les serveurs et les alentours) - c'est compréhensible.
> Mais de grosses gaffes peuvent passer et, en période de production,
> on est dans la mouise.
>
Euh ... je ne vois pas en quoi c'est spécifique à Debian ; ensuite, que
je sache la Debian est peut-être plus performante que d'autres
distributions pour ce qui touche aux fonctionnalités de type serveur,
mais pour ma part j'utilise ma mienne exclusivement pour un poste de
travail (bureautique, mail, etc.) et ça tourne très bien.
> * d'où mon souhait de disposer de versions parallèles: si je
> pose une question concernant Gobolinux, les considérations
> générales ne m'avancent pas mais lisant ce qui a été répondu,
> je conclus que personne ne l'a utilisé.
>
Précisément parce que l'architecture même de la Gobolinux ne plaît pas
;-) : aux yeux de pas mal de monde, elle ne représente pas un progrès,
et les différentes interventions expliquent pourquoi.
Si j'osais une comparaison, elle reviendrait dans un bâtiment à ce qu'il
y ait autant de réseau électriques différents et séparés (en termes de
tension, d'intensité, etc.) qu'il y a de pièces, tenant compte de ce qui
est censé s'y faire (cuisine, buanderie, salle de bains, etc.) ; OK,
pour chaque pièce prise individuellement ça peut être une façon
d'optimiser, mais sur l'ensemble du bâtiment ... ?
> [...]
>
> 3.------------------
>
>> Tu peux faire ton repository à toi avec
>> ton appli (éventuellement propriétaire) ....
>> .... la plus brutale étant le tar.gz
>> dans /opt.
>>
> Jamais vu (après 17 ans de Linuxerie :).
>
Si, vu ;-).
> Liens et tuyaux souhaités.
>
>
Si mes souvenirs sont exacts, c'est par exemple ce qui se passe avec
certains binaires Linux « génériques », c'est-à-dire qui ne sont pas des
paquets d'une distribution : ils s'installent dans /opt pour ne pas
interférer avec le système et risquer d'en compromettre la cohérence.
Cela étant, c'est essentiellement utilisé lorsqu'on installe à la main à
partir des sources, par la trilogie " configure && make && make install
", en spécifiant le répertoire d'installation cible par l'option qui
convient (consulter les fichiers README fournis).
J'imagine par ailleurs qu'un outil comme apt-get ou aptitude permet
aussi de forcer l'installation dans /opt (man apt-get ...), même si
l'intérêt m'en semblerait limité : pourquoi confiner dans un espace
spécifique ce qui a été adapté pour s'insérer correctement dans
l'architecture générale ?
René, plus tu postes plus je crois que tu es rétif au concept de
distribution gérée par paquets (Debian ou autres), et que dans l'absolu
tu préférerais pour tout le monde, si les problèmes de documentation que
tu avais déjà pointés étaient résolus, une solution de type Linux From
Scratch (LFS), qui plus est si possible sans harmonisation du type FSH
ou LSB (cf. le mail d'Alexandre Franke), pour que chacun puisse faire
comme bon lui semble.
Pourquoi pas, mais alors l'éclatement des systèmes ainsi installés en
autant de cas d'espèce qu'il y a d'installations rend presque impossible
un travail collectif (qui a pourtant montré son efficacité) et suppose
que chacun ait un niveau technique relvé pour pouvoir gérer ça.
> 4.------------------
> Quand on a lu les stupidités de certains Debianeux
> sur le Droit d'auteur, on se méfie de leur capacité
> de jugement [incapacité à distinguer entre algorithme et
> oeuvre] et je leur dis:
> occupez-vous d'abord de ce que vous savez faire.
>
Là, tu es un peu de mauvaise foi, ou tu oublies un fait important : la
notion de droit d'auteur telle que toi et moi (et d'autres) ici en
France la concevons n'est pas anglo-saxonne. Qu'ils soient de ce point
de vue en retard par rapport à nous n'est pas le sujet pour l'instant :
le fait est qu'ils n'ont pas les outils culturels/juridiques pour bien
faire la distinction.
Ce n'est pas pour rien qu'en Europe et en France on a tenté d'élaborer
des licences libres mieux adaptées à un environnement juridique qui
reconnaît la notion de droit d'auteur telle que tu l'as en tête.
> Il s'en suit qu'il y a aussi à se méfier de l'esprit
> anglo-saxon (la Main invisible, etc.).
> Pour vous rendre compte de ce que produit
> cet esprit, regardez le monde.
>
Pour ma part, je pense avec d'autres que je combats mieux un éventuel
ennemi (l'état d'esprit anglo-saxon) en le connaissant bien.
> Entre-temps, il y a des personnes qui s'occupent
> plus sérieusement de la gestion des Droits d'auteur
> (clin d'oeil à Jean-Marc Libs :)
>
Cf. ce que je disais, avec le complément suivant : la notion de droit
d'auteur est antérieure à celle de logiciel (mais pas forcément
d'algorithme, je fais la différence), il est donc a priori normal qu'il
soit difficile de l'appliquer aux logiciels, dont elle ne peut pas tenir
compte.
François
>
>
>
> On Sun, 12 Oct 2014 22:42:17 +0200
> Christophe Courtois<christophe@::1> wrote:
>
>
>> Le 11/10/14 10:45, René Bastian a écrit :
>>
>>> Pour revenir au sujet ;) :
>>>
>> Est-ce nécessaire ? Ah, on est presque lundi à nouveau...
>>
> On y est.
>
>
>>
>>> On Fri, 10 Oct 2014 13:38:17 +0200
>>> Christophe Courtois<christophe@::1> wrote:
>>>
>>>> Au passage, c'est la centralisation dans un dépôt bien tenu qui
>>>> donne sa stabilité à Debian, ...
>>>>
>>> Il me semble que les dépendances ne sont plus tellement importantes
>>> puisque chaque programme est dans son propre répertoire.
>>>
>> Ça marche, comme le prouvent MacOS et Windows (sisi...).
>> MAIS avec l'inconvénient de la multiplication des librairies en
>> autant d'exemplaires qu'il y a de programmes qui les utilisent. Le
>> problème de place est secondaire de nos jours (surtout avec des
>> systèmes de fichiers capables de repérer les redondances bientôt),
>> mais plutôt en terme de sécurité. Imagine que CHAQUE appli ait
>> installé sa version de OpenSSL, sa version de bash, sa version
>> d'Apache... C'est ce qui se passe souvent dans le monde proprio.
>>
>> Un système centralisé comme Debian permet de garantir des bases
>> saines ; par contre les dépendances sont plus rigides.
>>
>
>
>>
>>>> Quant à savoir
>>>> si l'intérêt pratique est réel quand la gestion quotidienne par
>>>> apt-get est si simple, et qu'on peut toujours y déroger en
>>>> installant ses tar.gz dans /opt, bof bof...
>>>>
>>> La gestion par apt-get est simple tant qu'on peut accepter la
>>> main-mise de Debian sur les choix des logiciels.
>>>
>> Comme t'as répondu François, ce n'est pas une main-mise. Ce sont
>> d'abord des choix techniques. Tu peux faire ton repository à toi avec
>> ton appli (éventuellement propriétaire), comme Ubuntu avec son
>> multiverse. Évidemment si tu considères que Debian se fourvoie dans
>> certains choix fondamentaux (LFS, systemd, kernel...) tu es mal. Mais
>> il faut bien que des décisions soient prises.
>>
>> > La scission
>>
>>> en stable, unstable, etc. ne résout pas les pannes venant de
>>> la complexité de certains logiciels actuels où il faut des fois
>>> pouvoir choisir entre la version actuelle et la précédente.
>>>
>> Oui, là c'est le problème des dépendances centralisées qui te forcent
>> à migrer quand tu ne veux pas, ou te bloquent une version. Ou bien tu
>> ne peux pas installer 2 versions différentes du même outil. Il te
>> reste des options moins simples, la plus brutale étant le tar.gz
>> dans /opt.
>>
>> Ce n'est pas un problème spécifique à Debian ou au libre, c'est plus
>> général. Certains de mes clients étaient poussés à migrer à cause des
>> navigateurs qui évoluent très vite alors que les éditeurs de leurs
>> solutions, eux, ne s'adaptaient pas assez vite (en partie leur
>> faute) ; mais les dernières versions de l'application migrée
>> n'étaient pas certifiées avec d'autres sous-ensembles. Les
>> certifications des OS, très strictes pour certains éditeurs,
>> n'arrangent rien. J'ai vu des gens migrer trop vite ; j'en ai vu
>> encapsuler une appli périmée dans son environnement antique,
>> accessible par un navigateur ancien auquel on accède par bureau à
>> distance ! (Et un problème de plus résolu par une grosse couche
>> d'abstraction...)
>>
>> Gobolinux sera aussi touché à chaque fois que des applis auront
>> besoin les unes des autres, ce qui est de plus en plus fréquent. En
>> sans gestion des dépendances, bon courage, tu reviens à la gestion à
>> la main. Sauf à inclure mysql et apache dans la moindre appli web,
>> bien sûr.
>>
>> Bref, la gestion manuelle a ses avantages et adeptes ; pour une
>> machine multifonctions qu'on veut garder propre et maintenable, je
>> suis très sceptique.
>>
>>
>>> Le choix de Apple&Mac (/Applications, /Users) devrait inciter à la
>>> réflexion.
>>> Les points faibles que je pointe chez Gobolinux:
>>> * manque de réactivité de la mailing liste (manque de temps
>>> ou dépression sur la majeure partie des développeurs ?)
>>> * il s'en suit que l'usager de base (moi :) n'arrive
>>> pas à installer certaines applications.
>>>
>> Là c'est le problème de distrib sans grosse communauté, ça n'a rien à
>> voir avec ses choix techniques (du moins au départ).
>>
>>
>>
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